I - Une quête bien difficile

Zak se réveilla enfin, les premiers rayons de soleils vinrent chatouiller le visage du jeune homme. Celui-ci se leva tranquillement, ses longs cheveux noirs étaient complètement ébouriffés. Il alla vers sa salle de bain et se coiffa vite fait, son visage n’était plus caché par ses cheveux maintenant et on pouvait distinguer une cicatrice allante de sa jour jusqu’à sa clavicule sur le côté gauche de son visage. Il s’empressa de se laver et de s’habiller avec des vêtements complètement noirs puis il mit sa longue veste noire. Il alla dans son salon et prit un verre de jus de Grawis, qui a la réputation de donner la pêche pour la journée et d’avoir un super goût sucré. Il sortit alors de sa petite maison de bois et de paille et salua les gens de son village, aujourd’hui c’était le grand jour! Il allait enfin pouvoir réaliser ses rêves. Il alla vers un espèce de grand temple et s’installa au milieu de deux autres Samurais, une femme et un homme. Devant eux, un maîtres d’arme d’une quarantaine d’années aux traits asiatique et un vieille homme trapu aux lunettes rondes. Le vieil homme commença à parler:
- Bien vous êtes réunis ici car vous avez enfin fini la formation à l’art ancestral de notre village, en suivant les enseignements de maître Nosho ici présent. Celui-ci va vous remettre votre épée symbole de votre réussite.
Maître Nosho teint une épée à l’homme à coté de Zak et fit alors:
- Voici l’épée du vicerus, symbole de ton intelligence et de ton agilité, fais en bon usage Jo
- Bien sur maître, merci .. Fit le Jo en question d’un ton mielleux.
Puis il prit une autre épée et la teint à Zak et fit alors:
- L’épée du dracore, symbole de ton courage et de ton endurance, fais en bon usage Zak.
- Oui Maître, répondit Zak en prenant l’épée, sur son fourreau une espèce de dragon était dessiné.
Puis il tendit la dernière épée à la jeune fille
- Voici l’épée du Léono, symbole de ta sagesse et de ta force, fais en bon usage Nat
- Ouais! Fit vivement Nat en prenant le sabre
- Bien vous êtes tous de vrais Samurais de l’école de Nosho du village Prébu, fit l’homme aux lunettes rondes, moi le maire de ce village vous autorise apte à y sortir et à parcourir le monde si vous le désirez! Roulez jeunesse, que votre grande quête commence!
Les 3 élèves se levèrent, ils avaient passé jusqu’à leurs 20 ans les dures leçons de maître Nosho pour acquérir leur technique de sabre si particulière. Cette technique avait la réputation de tenir face au détenteur d’un talisman. Mais la question n’était pas là. Alors que Zak regardait son sabre, Jo alla le voir et fit d’un ton méprisant:
- Amusant, alors tu as aussi été promus à vingt ans, comme nous, c’est exceptionnel tu sais, certains sont encore à essayer de l’être alors qu’ils ont quarante ans. Pourtant tu ne m’as jamais semblé être quelque un d’exceptionnel Zak.
- Toujours à la ramener hein Jo? Pourtant si mes souvenirs sont bons c’est toi qui s’est fait rétamé à notre dernier duel.
- Ce n’est que partie remise, je trouverai un talisman qui me donnera le pouvoir de te terrasser, le talisman de la création!
- Tu veux le talisman de la création hein? On dit que l’avoir est chose impossible, mais qu’il nous permet de contrôler toutes ces saloperies qui rodent en dehors des villages.
- oui, avec lui je dominerai le monde et je montrerai à tous qui est le plus fort, prépare toi Zak, car la prochaine fois qu’on se verra je serai l’homme le plus puissant que cette terre n’aura jamais porté!
Sur ces mots Jo s’en alla, Nat quand à elle fit à Zak
- Et toi Zak que comptes tu faire exactement?
- La même chose que Jo, m’emparer du talisman de la création
- Toi aussi tu veux dominer le monde? C’est pas ton style.
- Non, si je veux obtenir ce talisman c’est … Pour empêcher à des hommes comme Jo de s’en emparer.
- Encore tes idées hauts hein?
- Et toi Nat?
- Je vais prendre le premier Talisman qui vient, je ne sui pas comme vous, et je montrerai ce que sait faire une fille!
- Encore tes idées hauts hein?
Nat souris puis les deux amis se séparèrent sur ces mots Zak alla voir son maître une dernière fois et fit alors à celui-ci:
- Avant de partir je tenais à vous remercier pour tout.
- C’est inutile je ne fais que ce que le destin m’a dis de faire.
Zak alla s’en aller mais Nosho le stoppa soudain et fit d’un ton sec:
- Zak, je sais ce que tu veux faire, pour réussir une telle quête mon art de l’épée ne sera pas suffisant il te faudra obtenir un talisman.
- Si j’obtenais un talisman je ne pourrais pas lier ma vie à un autre talisman et ma recherche du talisman de la création serait veine et inutile. Je le trouverait avec l’art que vous m’avez enseigné et avec ma persévérance.
- Dans ce cas permets moi de te dire que seul c’est suicidaire il te faudra des alliés qui suivent le même but que toi. Des alliés puissants. Maintenant va et ne dévie jamais de ta route Zak.
- Oui maître.
Zak partit alors pour une longue quête, la quête du talisman ultime! Mais son maître avait raison, seul ou sans talisman il lui serait bien difficile de réussir cette quête …

Il était six heures lorsque le soleil fit son apparition par-dessus les montagnes. Le village avait l’air désert, mais à cette heure là, presque tout le monde dormait. Personne n’était aussi matinal que Kasar parmi les habitants, il venait de se laver dans son tonneau d’eau et s’était habillé de manière décontractée, un maillot et un pantalon. Il portait une chaine autour du cou, et un médaillon de la taille d’un pouce y pendait, normalement, Kasar place cette chaine sous ses habits, à l’abri de tout regard, contrairement aux autres, car il était courant de voir une personne exposant son médaillon, tel un trophée fièrement gagné et qui de plus était un symbole de puissance. Ces objets servaient principalement à faire face aux monstres qui rodaient dehors et qu’il fallait éviter. Le village était entouré de montagnes, et la route pour y accéder n’est certes pas dangereuse, mais il est très difficile de trouver le bon chemin pour y entrer, c’est pourquoi il a été formé ici, à l’abri des monstres qui parcourent les terres librement en très grande quantité. Ils étaient environ une trentaine dans ce village, la veille, deux samouraïs ont ramené un homme qu’ils avaient croisé en allant chercher de l’eau près de la rivière non loin de là. Kasar prit la porte de sa demeure et se dirigea vers l’entrée du village, à environ cinq cents mètres de la première maison du village, il y avait deux hommes lourdement armés qui étaient dans ce qu’on pouvait appeler une cabane en bois. Cette cabane servait de refuge aux gardes, elle était loin du village que l’on ne pouvait voir à cause des montagnes qui offraient un beau rempart naturel
- Oh, voilà Kasar ! S’exclama l’un des gardes.
- Je viens vous tenir compagnie. Répondit celui-ci. Il avait des cheveux blancs qui retombaient légèrement sur son bandana rouge qui attachait toujours au front.
- On a eu de la chance cette nuit, des oiseaux du feu sont passés au-dessus du village ! S’exclama l’autre garde.
Un oiseau du feu était un monstre d’une taille comparable à celle d’un aigle, on l’appelait ainsi parce qu’il pouvait souffler du feu.
- Ah oui ? S’étonna Kasar.
- C’est vrai, ils étaient cinq ou six à passer au dessus de nous à vive allure, en direction du village. On a cru qu’ils allaient tout brûler !
- Tant qu’ils ne voient personne, ils n’attaquent pas ! Dit Kasar, tout le monde dormait.
- Oui, et la neige cache assez bien le village, vu d’en haut, ajouta le premier garde.
Après avoir discuté pendant une vingtaine de minutes, Kasar repartit au village après avoir salué les deux hommes chargés de tenir la garde. Il enfila son armure, tout de même assez légère par rapport à ce que portaient les autres, il prit en main son katana, dont la lame fine était plus courte que les katana normaux, la taille faisait plus penser à une épée. Soudain il entendit un des gardes appeler à l’aide, il se précipita dehors, il va toujours faire front à l’ennemi avec honneur et courage, il tenait cela de son père. Mais il n’est pas fou pour autant, il ne va pas foncer tête baissée dans un groupe de trois monstres, c’est beaucoup trop risqué, il préfèrerait les éviter.
- Kasar ! S’exclama le garde.
- Que se passe t-il, Ryuda ?
- Des boules ! Des boules sont à l’entrée du village ! Cria celui-ci.
Une boule était un monstre que l’on appelé comme ça à cause de sa forme ronde, une boule faisait à peine cinquante centimètres, elle avait deux yeux au centre, une bouche assez large et avait quatre membres, un peu comme les humains, sauf qu’ils étaient petits et se terminaient en pointe, ce monstre se déplace en roulant, et se propulse sur les humains en tournoyant, une fois lancé, le seul moyen de le toucher sans risque et d’attendre qu’elle se soit arrêtée.
- J’arrive ! Fit Kasar. Viens Borei ! Cria t-il en direction de sa demeure.
Kasar et le garde se dépêchèrent d’arriver à la cabane. Le garde a fait exprès de s’éloigner du village afin de ne pas attirer les monstres là-bas, Il leur fallût encore plusieurs mètres avant de tomber sur le cadavre du garde, qui s’était fait transpercés à plusieurs reprises, ainsi qu’un cadavre d’une boule, à côté de lui.
- Il m’a dit qu’il allait les éloigner le plus possible du village, dit Ryuda d’un ton triste, il voulait que je prévienne le village afin de faire face aux monstres…
- Il a sauvé le village, dit Kasar, il a fait preuve de courage.
Un autre villageois arriva avec deux katanas en mains.
- Il est mort avec honneur, ajouta Kasar, qui s’approcha du cadavre du garde. A qui va revenir son médaillon ? Demanda t-il.
- A son fils, il doit avoir deux ans…
- Il n’aura aucun souvenir de son père. Dit l’homme ambidextre.
- Oui…soupira Kasar. Il faudrait lui remettre, dit-il en marchant vers le village. Alors qu’il avait fait quelques pas, un monstre qui ressemblait à une panthère arriva dans sa direction à vive allure. Ce monstre avait une corne sur le front et avaient deux queues, de plus, elle avait deux crocs qui étaient en réalité aussi dure que du métal, le corps entier était de couleur bleu nuit.
- Que se passe t-il, Kasar ? Demanda le monstre, qui pouvait étrangement parler.
- Ce n’est rien, un garde a été tué par des boules, et elles se sont enfuies.
- Tu m’as fait venir pour rien !? Grogna la bête. J’étais en train de dormir !
- Y’avait urgence, répondit Kasar.
- La prochaine fois, appelle moi plus tôt pour que je puisse dévorer ces monstres !
- C’est à cause de toi que Shim est mort ! Cria Ryuda envers la panthère.
- Quoi !? Fit la bête en se retournant vers lui, d’un air menaçant.
- Ryuda, je sais que tu es attristé par la mort de ton ami, mais tu sais que Borei n’est pas comme eux.
- Je…
- Ne t’excuse pas, l’interrompit le monstre, je leur ressemble, même si j’en suis différent, mais vous, humains, vous êtes pareil, il y a des humains que l’on peut considérer comme des monstres...
- Assez, Borei. Le coupa Kasar.
- Je retourne me coucher…dit le monstre en courant vers le village.
- Kasar, je suis désolé. Dit Ryuda.
- Borei est de notre côté, il n’a pas tort en disant que certains humains sont à considérés comme des monstres, mais cela fait des années que Borei est de notre côté maintenant. Même si c’est grâce à mon médaillon…
- Pourquoi a-t-il fallut qu’il se fasse tuer ? J’aurais préféré mourir à sa place, je n’ai rien à perdre, moi !
- Ne dis pas ça, Ryuda ! S’exclama Kasar, c’était son choix et il a voulut protéger le village…
Un silence s’installa alors pendant plusieurs secondes.
- Il est temps pour moi de quitter le village, dit Kasar.
- Tu n’es pas sérieux ? Demanda Ryuda.
- Si, il est temps d’arrêter ce fléau !
- Tu vas rechercher ce médaillon ?
- Non, je n’ai pas envie qu’il tombe entre de mauvaises mains, Borei a raison, certains humains sont à craindre, et ils se serviraient de ce médaillon pour détruire l’humanité.
- Que comptes-tu faire ?
- Je ne sais pas, je trouverai peut-être des gens qui ont le même but que moi.
- De toute façon c'est trop dangereux !
- Oui, mais Borei est avec moi et connait les monstres comme personne, l'autre jour, il m'a révélé quelque chose à propos de grands monstres, et je crois pouvoir arrêter ces monstres dans notre pays.
C’est sur cette parole que Kasar repartit préparer ses affaires, et faire ses adieux à tout le monde avant de partir le lendemain à l’aube…